Le climat du foyer rue Ferraz (1936)

Des témoignages et des documents concernant la vie de la résidence d’étudiantes du 50, rue Ferraz, à Madrid, en 1936, se dégage une grande sérénité par rapport à l’ambiance crispée que l’on connaissait dehors.

Des témoignages et des documents concernant la vie de la résidence d’étudiantes du 50, rue Ferraz, à Madrid, en 1936, se dégage une grande sérénité par rapport à l’ambiance crispée que l’on connaissait dehors.

La prédication de saint Josémaria invitait à la prière personnelle et à une vie d’union à Dieu à travers les sacrements : il encourageait chacun à donner le meilleur de lui-même.

La volonté de bien réaliser toutes les tâches et de faire aller de l’avant, avec un sens chrétien, les différentes activités quotidiennes s’exprimait à travers le climat d’étude et de sanctification du travail.

Directement rattachée à l’étude, il y avait la formation culturelle. La résidence avait une bonne bibliothèque, constamment enrichie par le don de livres.

Dans le cadre de la vision intégrale des sciences que saint Josémaria transmettait aux étudiants, il y avait au foyer des activités culturelles confiées à des professeurs d’université ou à des personnalités de la vie civile et académique. Des visites culturelles aux musées, aux villes les plus proches étaient aussi programmées.

De même, le souci d’apprendre des langues étrangères était à l’ordre du jour dans cette ambiance d’ouverture à l’universel qui caractérisa l’Opus Dei dès le départ. Et ce, non seulement pour préparer les personnes à la future expansion de l’Opus Dei dans le monde, mais aussi pour leur permettre d’avoir de plus vastes connaissances par l’accès direct à des bibliographies plus complètes.

Saint Josémaria encouragea les uns à se soucier des autres en leur demandant un sens de la charité très fin, de la compréhension et de la générosité. Le foyer était ouvert à tout type de personnes, de toute idéologie. On évitait de parler de politique. Saint Josémaria encourageait les étudiants à participer à la catéchèse faite dans le quartier de Tétouan de las Victorias ou à faire des visites à des pauvres ou à des personnes démunies aux adresses que les curés des paroisses des quartiers extérieurs de Madrid leur fournissaient.

On faisait des sorties en montagne et on pratiquait du sport, spécialement des balades en vélo.

À la résidence, il y avait aussi des cours de formation doctrinale et religieuse de niveau universitaire. Les étudiants pouvaient ainsi acquérir de bonnes bases pour leur vie spirituelle et pour expliquer profondément le christianisme à leurs amis et à leurs collègues.

A. VAZQUEZ DE PRADA, Le fondateur de l’Opus Dei, Ed. Le Laurier & Wilson Lafleur. Tome I, pages 495 et suivantes.

J.C.MARTÍN DE LA HOZ-J.REVUELTA SOMALO, Un estudiante en la Residencia DYA. Cartas de Emiliano Amann a su familia (1935-1936), SetD 2 (1008) 299-358.