Ce que dit la Bible sur la divinité du Christ.

Le Christ s'est explicitement attribué des prérrogatives divines et des titres réservés à Dieu. C'est pour avoir affirmé clairement sa divinité qu'Il a été mis à mort.

L'incrédulité de saint Thomas (Caravage)

Le Christ a-t-il dit qu’il était Dieu ? Le Christ, au long de sa vie publique, dévoila progressivement sa divinité. Il le fait en s’attribuant des prérogatives divines, ou en revendiquant pour lui des titres qui, pour les Juifs, sont strictement réservés à Dieu : par exemple le titre de « Fils de Dieu », celui de « Fils de l’homme siégeant à la droite de Dieu », celui de « Christ », celui de « Seigneur ».

Au début de sa mission, il s’exprime comme un législateur suprême, supérieur même à Moïse : « Il a été dit aux anciens… et moi je vous dis… » (Mt 5, 21-48). Il se déclare « maître du Sabbat » (Mc 2, 27-28), alors que le sabbat fut institué par Dieu (cf. Dt 5, 14). Un jour, il s’octroie le pouvoir de remettre les péchés, et des témoins remarquent : « Il blasphème ! Qui peut remettre les péchés sinon Dieu seul ? ». Pourtant, le Christ ne les détrompe pas : « Le Fils de l’homme, dit-il, a le pouvoir de remettre les péchés » (Mc 2, 1-12). Puis le Christ affirmera qu’il est un avec le Père (cf. Jn 10, 30), et les Juifs lui disent : « toi, qui n’es qu’un homme, tu te fais Dieu » (Jn 10, 33).

À l’approche de sa Passion, le Christ déclare explicitement sa divinité. « Qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9) ; « Je suis dans le Père et le Père est en moi » (Jn 14, 10-11). Il se laisse acclamer comme le Messie, lors de son entrée à Jérusalem. Au moment suprême de son interrogatoire par le Grand Prêtre, la plus haute autorité religieuse, il se déclare l’égal de Dieu : « — Tu es donc le Fils de Dieu ? — Vous dites bien, je le suis » (Lc 22, 70-71 ; cf. Mt 26, 63-66 ; Mc 14, 61-64). Il est alors accusé de blasphème et condamné à mort. C’est pour avoir affirmé clairement sa divinité que Jésus a été mis à mort. Les apôtres ont-ils cru que le Christ était Dieu ? L’évangile de saint Jean (rédigé autour de l’an 100) affirme dans ses premières lignes que le Christ est « le Verbe de Dieu » qui s’est incarné pour réconcilier les hommes avec Dieu : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu… Et le Verbe s’est fait chair, et il a demeuré parmi nous, et nous avons vu sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité » (Jn 1, 1-14).

L'incrédulité de saint Thomas (Caravage)

Après la résurrection, l’apôtre saint Thomas dira au Christ ressuscité : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». Le Christ lui dit : « Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui croiront sans avoir vu. » (Jn 20, 28-29).

Dès avant la rédaction des évangiles, l’apôtre Paul, dans ses épîtres, avait exprimé la foi de l’Église primitive en la divinité du Christ : « Il est l’image du Dieu invisible, né avant toute créature, car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses… Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses et tout subsiste en lui » (Col 1, 15-17). « En lui habite corporellement toute la plénitude de la Divinité » (Col 2, 9). « Bien qu’il fût de condition divine, il n’a pas retenu jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, mais il s’est anéanti lui-même, en prenant la condition d’esclave et devenant semblable aux hommes » (Phil 2, 5-7).