Très Joyeux Noël à vous tous.

Comme chaque année, je suis très heureux de pouvoir m'adresser à vous ainsi, de vive voix.

En réalité, il y a beaucoup de raisons pour lesquelles nous pouvons remercier Dieu, demander.

Maintenant, sans aucun doute, comme à chaque Noël, ce cri des anges nous vient à l'esprit : "Gloire à Dieu au ciel et sur la terre, paix". Une paix qui manque cruellement en de nombreux endroits, et nos pensées se tournent naturellement vers la Terre Sainte, la Russie et l'Ukraine et bien d'autres endroits où éclatent beaucoup de conflits de toutes sortes.

Et c'est quelque chose que nous devons faire nôtre, car tout est de  Dieu. Parce que tout est sous la protection de Dieu, mais ensuite il donne la liberté humaine. La liberté humaine est aussi entre nos mains, avec notre liberté, de coopérer pour le bien, de coopérer pour la paix.

Avec la prière, d’abord, parce que l'on peut arriver partout avec la prière. Et nous devons nous unir étroitement à la prière du Pape, de toute l’Église, pour la paix dans le monde, en particulier à Noël.

En cette époque si appropriée pour penser à la paix, pour vivre la paix, essayer de transmettre la paix aussi et surtout dans l'environnement dans lequel nous évoluons, dans nos  familles, sur notre lieu de travail, là où chacun se trouve...  puissions-nous être vraiment des artisans de paix.

C'est ce qui caractérise les enfants de Dieu, comme le dit cette béatitude : « Bienheureux les artisans de paix - qui sont ceux qui donnent la paix -
car ils seront appelés fils de Dieu. »

Et bien, face à cette réalité de difficultés, de guerres, il faut aussi se demander où se trouve la source de la paix.

Si l'on regarde l'Épître aux Éphésiens, on retrouve immédiatement cette phrase de saint Paul : 

« Il est notre paix ». Le Christ, il parle du Christ. "Il est notre paix." Voilà...

Nous devons être des passeurs... des passeurs du Seigneur.

Nous devons être une présence - malgré nos limites, nos défauts - une présence de l'amour de Dieu manifesté principalement, éminemment, en Jésus Christ, que nous voyons maintenant à Noël, devenu enfant.

Un nouveau-né, et dans la pauvreté. Comme il y a tant de pauvreté dans le monde. Une pauvreté que nous pouvons aussi faire nôtre en termes de générosité, de détachement et de sobriété.

Chacun dans sa situation. Pour aider aussi les autres, dans la mesure du possible. Cela donne de la joie, nous en avons tous l'expérience. Saint Josémaria l'a dit très souvent : se donner aux autres donne de la joie, c'est une source de joie.

Et, au contraire, l'égoïsme est toujours une source de tristesse. Je me souviens aussi de quelques paroles de saint Josémaria qui disait - peut-être qu'elles ne sont pas littérales, mais l'idée est exacte - : « pour être heureux, il n'est pas besoin d'une vie confortable, mais plutôt d'un cœur plein d'amour."

Et là nous avons la source de l’amour : Jésus-Christ. 
Et c’est là que nous devons rechercher la paix.

Et où sera – au fond – la paix dans le monde, elle se trouvera dans la mesure où nous trouverons Jésus-Christ.

Nous pouvons méditer cela avec les paroles d'un psaume, le psaume numéro 2 : « Le Seigneur nous a donné le monde en héritage ». Tout est à nous, parce que tout est à Lui. Tout est à nous pour que nous puissions nous intéresser, pour que nous puissions aider, pour que nous puissions ressentir, les joies et les peines, comme nous appartenant, pour éviter l'égoïsme, le repli sur soi. 

Et nous devons le demander au Seigneur, car nos forces ne suffisent pas. Cela doit aussi nous donner de la sérénité et de la joie, face à nos limites, car nous ne proposons pas toutes ces choses merveilleuses, en pensant à notre force, à nos idées... mais en comptant avant tout sur la grâce de Dieu, sur la force de Dieu.

C'est là que nous devons chercher la joie et la sécurité de Noël et toujours.

Eh bien, rien de plus, très joyeux Noël, et sachons transmettre la joie de Noël avec la joie responsable de la prière pour le monde entier.