La Famille, lieu idéal pour la lutte contre la corruption

Une conférence a eu lieu le 27 mai 2017 à l’Université des Lagunes, organisée par PROACT, un groupe de jeunes diplômés, soucieux de partager des connaissances d’actualité et des expériences utiles pour ceux et celles qui commencent la vie professionnelle et matrimoniale.

Le conférencier était l’abbé Abdoulaye Sissoko, Vicaire Régional de l’Opus Dei en Côte d’Ivoire.

Le public était composé fondamentalement de jeunes couples.

La conférence a suscité un vif intérêt : si l’on veut éradiquer la corruption, il faut que les personnes acquièrent les vertus, les réflexes et les priorités d’une vie honnête, qu’ils attachent de l’importance aux autres.

Or, ces vertus et ces valeurs et ces points de vue, c’est au foyer que l’on peut les acquérir, et cela depuis le plus jeune âge. Ce sont l’exemple et les conseils des parents, le dévouement et la solidarité entre parents et enfants et entre frères et sœurs qui peuvent inculquer les habitudes qui feront par la suite des citoyens honnêtes, justes et solidaires.

L’exposé, très riche et très clair, a été emmaillé de nombreuses citations de l’Exhortation apostolique Reconciliatio et paenitentia , de l’Exhortation post-synodale Familiaris Consortio et de l’Encyclique Centesimus annus de saint Jean-Paul II, de la déclaration sur l'éducation chrétienne Gravissimum educationis et de la déclaration Gaudium et spes du Concile Œcuménique Vatican II, du Compendium de Doctrine Sociale de l’Église, de l’ Exhortation post-synodale Amoris laetitia du pape François, du Catéchisme de l’Église Catholique et de l’homélie de saint Josémaria Le mariage, vocation chrétienne.

Il était aussi agrémenté d’un diaporama

Voici la conclusion à laquelle est arrivé l’abbé Sissoko :

CONCLUSION

Au terme de cette conférence, nous sommes en mesure de répondre à la question suivante : la famille peut-elle être un lieu idéal pour la lutte contre la corruption ?

La réponse peut être affirmative, si et seulement si, la famille contribue à ce que les personnes soient effectivement bien formées de façon intégrale. A ce titre, l’éducation assurée par les parents est incontournable. Raison pour laquelle, il est important qu’ils assument cette charge avec grande responsabilité et générosité. Mais pour cela, il est fondamental que les parents se donnent les moyens pour acquérir la formation nécessaire en matière d’éducation.

Par ailleurs, comme le déclarait St Jean-Paul II, « La famille est la première communauté éducatrice, mais non pas la seule ni l'unique : la dimension même de l'homme, communautaire, civile et ecclésiale, exige et suscite une œuvre plus vaste et plus complexe qui est le fruit de la collaboration bien ordonnée des diverses instances éducatives. Toutes ces institutions sont nécessaires, même si chacune peut et doit intervenir selon sa compétence et apporter sa contribution propre »[1].

Il n’en demeure pas moins que la tâche d’éducation ne sera efficace que si les parents eux-mêmes vivent ce qu’ils enseignent aux enfants, c’est-à-dire pour notre conférence, ils luttent contre les pratiques de corruption/extorsion.

A ce titre, je souhaitais achever par un conseil prodigué par Saint Josémaria, fondateur de l’Opus Dei, adressé aux parents. Il synthétise, d’une certaine façon, les idées principales relevées au cours de cette conférence :

« Si je devais donner un conseil aux parents, j’insisterais sur ceci: que vos enfants voient – ils le voient déjà tout petits, et ils jugent, ne vous y trompez pas – que vous vous efforcez de vivre en accord avec votre foi, que Dieu n’est pas seulement sur vos lèvres, mais aussi dans vos œuvres; qu’ils voient que vous vous efforcez d’être sincères et loyaux, que vous vous aimez et que vous les aimez vraiment.

C’est ainsi que vous contribuerez le plus efficacement à faire d’eux des chrétiens véritables, des hommes et des femmes intègres, capables d’affronter avec un esprit ouvert les situations auxquelles ils seront confrontés durant leur vie, de servir leurs concitoyens et de contribuer à la solution des grands problèmes de l’humanité, capables de porter le témoignage du Christ la où ils vont se trouver dans la société. »[2]

Cela est parfaitement applicable à la problématique de la corruption/extorsion.

La conférence a été suivie d’une série de questions et réponses très enrichissantes.

Pour finir, les organisateurs ont offert à l’assistance un rafraichissement, qui a été l’occasion de retrouvailles très amicales.

Un souhait a été exprimé à plusieurs reprises par les participants : que ces conférences se célèbrent plus souvent et qu’elles puissent toucher un plus grand nombre de personnes.

Nous vous proposons ci-joint le texte de la conférence.


[1] St Jean-Paul II, Exh. Post-syn. Familiaris Consortio, n.40.

[2] Saint Josémaria Escriva, Quand le Christ passe, n.28.