C’est à 9 heures que les participants ont commencé à arriver à la salle de conférences de l’Université des Lagunes. Quelques minutes plus tard, les différents exposés se sont succédés, suivis chacun d’eux par des débats avec le public assistant.
Après un bref documentaire sur l’avortement, le Dr. Abou Kausta a prononcé une conférence sur les « Aspects médicaux, légaux et moraux des avortements provoqués ».
LA FAMILLE, LIEU IDEAL POUR LA PROMOTION DE LA VIE
Mgr Sanchez, Vicaire Régional de l’Opus Dei en Côte d’Ivoire, a prononcé la conférence dont le titre a donné le nom au colloque. Il a structuré son exposé autour de quatre points :
- Une première question s’impose : promouvoir la vie, mais quelle idée avons-nous de la vie ? Quel genre de vie la famille doit elle promouvoir ? La question n’est pas du tout superflue, et surtout aujourd’hui. La réponse qui devrait être évidente, dans les circonstances actuelles, elle ne l’est pas tellement pour tous.
- La vie est un don qui, avant tout et surtout, Dieu a confié à la famille. Mais, nous pouvons aussi nous demander : pourquoi la famille ? D’autres instances voudraient s’ériger en alternatives au même titre que la famille.
- La vie humaine est un don. On sait qu’un don n’est pas conçu pour être imposé, mais offert, sous peine de perdre son caractère de don, ou tout au moins, de ne plus être perçu comme tel. Alors, une troisième question vient à l’esprit : est-ce toujours ainsi, et surtout, comment le don de la vie doit-il être accueilli ?
- La famille doit faire la promotion de la vie. Quel sens donner à ce mot ? Quels sont les éléments les plus importants de cette promotion ? Quelles sont les difficultés les plus significatives auxquelles il faut faire face ? Comment s’y prendre ?
Nous vous offrons ici des extraits de la conférence concernant chacun de ces points. Vous pouvez trouver le texte complet de la conférence en cliquant sur le lien situé en bas de page.
Sur le premier point : quelle idée avons-nous de la vie ?
L’idée que nous avons de la vie est en rapport direct avec l’idée que nous avons de l’homme, de son origine, de sa condition et de sa destinée. L’homme est un être composé de corps et d’esprit.
Sur le deuxième point : la vie, un don confié à la famille
Le mariage est la première expression de la vocation de l’homme à l’amour, après l’amour de Dieu, dans le projet de la création.
L’amour conjugal ne serait vraiment pas l’image de l’Amour de Dieu, s’il n’était pas aussi, d’une certaine manière, créateur ; pas comme pouvoir propre, mais comme participation au pouvoir créateur de Dieu.
C’est donc dans la famille que la vie trouve sa source, qu’elle trouve le cadre qui répond et à sa dignité et à sa destinée.
Sur le troisième point : accueillir la vie
La famille est le lieu non seulement de la procréation mais aussi celui de l’accueil de la vie qui arrive comme don de Dieu. Chaque nouvelle vie « nous permet de découvrir la dimension la plus gratuite de l’amour, qui ne cesse jamais de nous surprendre. C’est la beauté d’être aimé avant : les enfants sont aimés avant d’arriver ». (Pape François, Exhortation apostolique Amoris Laetitia, n. 166).
Sur le quatrième point : la promotion de la vie
Une famille qui est consciente de son identité et de sa mission, fait la promotion de la vie en la regardant toujours comme un don d’une valeur absolue depuis la conception jusqu’à la mort.
La famille fait la promotion de la vie si les parents font de l’éducation de leurs enfants leur souci prioritaire, si la famille sait transmettre des valeurs qui tiennent compte de toutes les dimensions de la personne.
Finalement, le professeur Duni Sawadogo a prononcé une conférence sur le sujet suivant :
REFLEXIONS ETHIQUES SUR L’ASSISTANCE MEDICALE A LA PROCREATION (AMP) ou PROCREATION MEDICALEMENT ASSISTEE (PMA)
Après avoir exposé des informations de la plus grande valeur sur les questions scientifiques et techniques sur la procréation médicalement assistée, elle a exposé un grand nombre de questions éthiques que le sujet soulève, et en a esquissé des réponses.
Un principe qu’elle a souligné c’est que le développement embryonnaire est donc continu, sans sauts ni ruptures, irréversible et graduel ; il s'opère en vertu de programmations effectuées par le génome pour permettre les étapes successives du développement de l'organisme humain individuel. Toutes ces structures s'ajoutent, petit à petit, les unes aux autres de façon organisée et dans une unité fonctionnelle, pour aboutir à l'état final, définitif, de développement. C'est pourquoi cet être humain est à la fois un et lui-même, dans le plus strict respect de la connaissance biologique. Il est scientifiquement inapproprié d'affirmer que c'est seulement quand apparaissent des structures cérébrales et mentales que l'embryon est à proprement parler "humain", puisque, pour que ces structures cérébrales et mentales apparaissent dans l'embryon, celui-ci possède déjà une condition biologiquement humaine.
Sa conférence a été structurée en une introduction et quatre parties :
I. ASSISTANCE MEDICALE A LA PROCREATION
II. APPORT DE LA BIOLOGIE CELLULAIRE
III. REFLEXIONS ETHIQUES : L’EMBRYON EN QUESTION
IV. REFLEXIONS ETHIQUES : L’AMP ARTIFICIELLE EN QUESTION
La troisième partie comprend 13 questions et leurs réponses ; la quatrième en compte 12. La méthode employée par le professeur Sawadogo a le mérite d’unir une grande rigueur scientifique à une forme d’exposition qui permet de saisir les enjeux fondamentaux aussi à ceux qui, n’étant pas spécialistes en la matière, on besoin d’avoir des repères clairs et sont amenés parfois à prendre des décisions qui affectent leur propre vie.
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Vous pouvez accéder au texte complet des conférences en cliquant sur le lien situé ci-dessous.
À la fin de la troisième conférence, M. et Mme. Kouakou ont donné des informations sur les activités du groupe PROACT ; la réunion a fini vers midi, avec des discussions animées pendant que les participants partageaient un rafraîchissement.
Pour accéder au texte complet des conférences: