Arlette, Olivier et leurs enfants

Arlette était au Club Niéré avec plusieurs centaines de membres et amis de l’Opus Dei le 9 juillet 2011, pour écouter le Prélat de l’Opus Dei, qui était venu à Abidjan. Elle a mérité une ovation du public présent dans la salle lorsqu’elle s’est levée et à dit : « Père, je suis mère de huit enfants »

Arlette

Arlette était au Club Niéré avec plusieurs centaines de membres et amis de l'Opus Dei le 9 juillet 2011, pour écouter le Prélat de l'Opus Dei, qui était venu à Abidjan. Ce samedi là, le terrain de sport de Niéré, qui est habituellement occupé par les jeunes collégiens et lycéens qui fréquentent le Club, était couvert de bâches blanches, sous lesquelles étaient assis les parents de ces mêmes garçons et beaucoup d'autres amis.

Elle a mérité une ovation du public présent dans la salle lorsqu'elle s'est levée et à dit : « Père, je suis mère de huit enfants » Lorsque les applaudissements se sont calmés elle a eu droit à des compliments et des encouragements de la part du Prélat. Plus tard l'équipe qui avait filmé la scène est venue chez elle et a filmé les images qui illustrent cet article.

Presque un an plus tard, nous sommes venus évoquer ces moments avec Arlette et Olivier.

https://multimedia.opusdei.org/video/fr/reportaje_yao.mp4

Arlette, quels sentiments suscite chez toi le souvenir de ces moments ? Arlette.- Une grande reconnaissance ; je connais l'Opus Dei depuis longtemps et je suis surnuméraire depuis 1996 L'idée de chercher la sainteté au foyer, l'idée que l'amour de Dieu, l'amour de mon mari et l'amour de mes enfants ne font qu'un m'a enthousiasmée depuis mon époque d'étudiante.

L'idée de chercher la sainteté au foyer, que l'amour de Dieu, l'amour de mon mari et de mes enfants ne font qu'un m'a enthousiasmée depuis mon époque d'étudiante.

Lorsqu'Olivier et moi sommes allés à Rome pour la canonisation de saint Josémaria, j'attendais mon 3ème enfant ; par une grâce de Dieu, elle est venue au monde un 09 Janvier, jour de naissance de Saint Josemaria. Nous avons eu l'occasion de saluer personnellement le pape Jean-Paul II, qui est maintenant Bienheureux, à la fin de la cérémonie. Depuis lors, la famille a grandi et ce n'est pas fini : j'attends maintenant notre neuvième enfant. Et la joie grandit elle aussi, même si parfois le travail semble s'accumuler à la maison.

Olivier, mais tu prêtes main forte à la maison n'est-ce pas? Arlette.- Bien sûr, même si parfois les exigences de son travail le maintiennent temporairement éloigné de nous ; c'est qu'il effectue beaucoup de voyages.

Olivier.- Oui, j'essaie de faire de mon mieux. D'ailleurs je suis très heureux lorsque je suis à la maison et je partage avec Arlette le soin des enfants, le bruit et l'animation de la maison. Je dois reconnaître que mes horaires de travail et mes voyages fréquents ne me permettent pas de jouir de ma famille autant que je le voudrais, mais j'essaie de compenser en intensité ce qui manque en quantité. Je profite également des opportunités qu'offre la communication par internet pour raccourcir la distance qui me sépare des enfants et d'Arlette pendant mes déplacements.

La famille au complet

Moi aussi, j'ai connu l'Œuvre lorsque je faisais mes études à Yamoussoukro. Je suis devenu surnuméraire lorsque je commençais ma vie professionnelle à Abidjan en 1996. Après j'ai rencontré Arlette, puis les enfants sont venus selon leur rythme. Une vie un peu agitée mais très heureuse et riche.

Il m'a fallu apprendre à changer les couches des enfants, à faire le ménage, la lessive et le repassage. Depuis que les aînés commencent à grandir, la plus grande a 12 ans, ils prennent le relais, au moins en partie. Certainement ils nous aident à éduquer les plus jeunes, et cela fait partie aussi de leur éducation à eux : donner de leur temps, penser aux autres, devenir des collaborateurs de papa et de maman dans la construction de la famille et de son ambiance.

De manière concrète, chacun des enfants a une tache précise dans le domaine de l'ordre matériel de la maison, comme par exemple ranger les chaussures, faire le ménage d'une pièce, enfin…, ainsi que des tâches comme surveiller l'étude les uns les autres, la toilette des plus jeunes, et bien encore.

Depuis que les aînés commencent à grandir, ils nous aident à éduquer les plus jeunes, et cela fait partie aussi de leur éducation à eux.

Tout cela demande un peu de dévouement mais c'est aussi une source de satisfaction pour tous.

Il est très beau de voir les aînés apprendre aux autres à prier, par exemple, ou à ranger leurs affaires ; cela raffermit les liens entre les plus petits des plus grands

Et vos amis, qu'est-ce qu'ils en pensent ? Arlette.- Cela dépend du degré d'amitié et de fréquentation. Il arrive parfois que ceux qui viennent de faire notre connaissance et découvrent la taille de la famille sont un peu surpris ; dans certains cas ils se permettent de faire des gestes de commisération… Après, lorsqu'ils voient comment cela se passe et l'ambiance qui règne à la maison, ils se rendent compte qu'il y a beaucoup de bonheur. Quelques-uns découvrent de nouvelles dimensions de l'amour conjugal et de l'amour des enfants et du plaisir qui est lié à leur éducation, au point qu'ils consentent et même accueillent de nouvelles naissances au sein de leurs familles.

Pierre-Marie et Marc-Henri

Olivier et moi participons à l'organisation et au déroulement de sessions de formation sur les différents aspects de la vie familiale et de l'éducation des enfants. Cela est encore une autre activité qui prend du temps, mais nous trouvons ces groupes d'étude et d'échanges d'expérience très intéressants.

Olivier.- Lorsque je faisais mes premiers pas dans l'Œuvre, une expression de saint Josémaria m'avait beaucoup plu : faire de sa maison un foyer plein de lumière et de joie. C'est effectivement cela ; et c'est une source de joie, même si les soucis ne manquent pas. Et c'est aussi une partie de la contribution que nous pouvons faire au bonheur de nos amis.

Nous essayons de transmettre à nos enfants notre foi, notre envie d'aimer Dieu et d'aimer les autres, la conviction que le bonheur se trouve dans cette direction. Il faudrait éviter qu'ils puissent être piégés par des modèles de vie basés sur des formes plus ou moins déguisées d'égoïsme ou de plaisirs, et qui ne peuvent pas se substituer au bonheur. Cette tentation n'est pas bien loin et requiert beaucoup de vigilance de la part de toute la famille.

Stéphanie et Laetitia

Et les écoles ? Arlette.- Cela est certainement un aspect important : il serait un gâchis si l'orientation éducative des écoles n'était pas dans la même ligne que celle que nous essayons de donner à nos enfants. Heureusement nous avons trouvé des écoles qui nous conviennent très bien, aussi bien pour les garçons que pour les filles. Et nous essayons d'être présents, de collaborer avec les enseignants et les autres parents d'élèves à l'éducation intellectuelle et spirituelle de nos enfants.

Il est important que les directeurs et les enseignants des écoles soient conscients que nous ne démissionnons pas de l'éducation de nos enfants, qui est de notre ressort : ils sont nos collaborateurs, on pourrait dire nos « chargés de mission ». Ils le comprennent bien. Il peut arriver que parfois les parents ne consacrent pas assez de temps à la coordination avec les enseignants ; dans ce cas, des divergences peuvent se produire, qui risquent de désorienter les enfants. Dieu merci, notre expérience dans ce domaine est pour l'instant très positive.

Nous essayons de transmettre à nos enfants notre foi, notre envie d'aimer Dieu et d'aimer les autres, la conviction que le bonheur se trouve dans cette direction.

Que diriez-vous à un couple de jeunes fiancés qui envisagent de se marier ?

Olivier.- Je leur dirais « Félicitations ! ». Puis, je leur dirais que c'est un chemin de bonheur, à la condition de vouloir passer sa vie à rendre heureuse sa femme et ses enfants. Que si par la suite les carrières professionnelles des deux mariés posent des difficultés, à cause des affectations ou des promotions qui pourraient compromettre l'unité du foyer, qu'ils mettent celui-ci au dessus de toute autre considération. Qu'ils sachent que leur famille est le projet le plus enthousiasmant et le plus réjouissant qu'ils puissent connaître.

Arlette.- J'ajouterais qu'ils apprennent à se parler, à pardonner, à surmonter les moments difficiles qui pourraient se présenter toujours ensemble. Et qu'ils n'aient pas peur du nombre d'enfants. Il y a un texte qui peut leur être très utile : « Le mariage, vocation chrétienne », de saint Josémaria Escriva.