Qu'as-tu fait de ton frère ?

Les jeunes ont-il du coeur? Souhaitent-ils l’ouvrir "à la mesure de celui du Christ", comme les y encourageait st Josémaria? Avec la froidure de l’hiver qui approche et la perspective des fêtes de Noël , la question se fait chaque fois plus prégnante…

Le pape François attire souvent notre attention sur l’importance pour un chrétien de se sentir plus concerné par les personnes qui parfois restent "à la périphérie de notre cœur"….

Message reçu 5 sur 5 à la résidence d’étudiantes Les Ecoles, dont l’aumônerie est confiée à l’Opus Dei. Les jeunes ont-il du coeur? Souhaitent-ils l’ouvrir "à la mesure de celui du Christ", comme les y encourageait st Josémaria? Avec la froidure de l’hiver qui approche et la perspective des fêtes de Noël , la question se fait chaque fois plus prégnante…Aux Ecoles, chaque vendredi soir, le défi se transforme en aventure! Sophie, enseignante, membre de l’Opus Dei et responsable au sein de la résidence a répondu à quelques unes de mes questions…

Avec quelques étudiants de la résidence universitaire les Ecoles, vous avez décidé de consacrer vos vendredis soir à accompagner des personnes en situation précaire. Cela se passe comment?

Oui. Les Écoles proposent aux étudiantes qui habitent notre résidence d’ étudiantes, ou assistent à ses activités, de donner un peu de leur temps pour aider des personnes en situation précaire. Concrètement, il s’agit d’aider à réchauffer et à servir un dîner à des personnes sans abri, à passer la soirée avec elles et à essayer de leur faire passer un bon moment.

Constatez-vous de la motivation chez les jeunes qui participent à cette activité de la résidence?

Les étudiantes à qui nous avons parlé de ce projet se sont montrées enthousiastes. Si au début, quelques-unes avaient une petite appréhension, celle de ne pas savoir trouver de mots adaptés, de pas savoir s’y prendre…, cela n’a pas duré longtemps…Pour le moment, en terme de bénévoles, nous sommes complets ! Il est même arrivé que nous soyons trop nombreux… Sur place, les étudiantes se sont très bien intégrées à l’équipe de bénévoles et des contacts amicaux et confiants avec les bénéficiaires de cette action solidaire se sont vite établis… Oui, la motivation et la générosité chez les étudiantes sont bien au rendez-vous !

Les raisons de cet engagement solidaire ? Je crois que ces jeunes sont conscientes de la chance qu’elles ont de pouvoir faire des études et qui plus est dans de bonnes conditions. Elles sont soucieuses de ne pas se replier sur elles, dans un petit monde de privilégiés. Elles aspirent à construire un monde dans lequel il y ait moins d’individualisme et de barrières. Pour cela, elles sont prêtes à payer de leur personne pour nouer des liens avec des hommes et des femmes qu’elles ne côtoient pas habituellement et dont elles ont beaucoup à apprendre.

Le pape François manifeste souvent son inquiétude face à l’embourgeoisement et à ce qu’il appelle les "chrétiens de salon". Pensez-vous que cela soit un risque réel chez les jeunes aujourd’hui?

C’est un risque, bien sûr car, dans notre pays, les moyens matériels mis à la disposition des jeunes sont nombreux. Les sollicitations et le monde factice crée par l’univers de la publicité, entre autres, peuvent fabriquer chez certains comme un cocon qui les éloigne de la réalité. Les jeunes chrétiens, même pleins de bonne volonté, peuvent eux aussi se laisser entraîner par une vie facile, demandant peu d’efforts et apportant un maximum de plaisirs. Il est indispensable d’offrir aux jeunes d’autres alternatives que la consommation. Le bénévolat, le don de soi me paraissent être de très bons moyens pour se construire en tant que jeunes adultes responsables et soucieux du bien commun. Les étudiants savent parfaitement qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Il faut faire appel à eux, leur faire confiance, leur donner des responsabilités.

Selon vous, quel est le plus grand bénéfice qu’apporte cette activité?

L’éveil de la générosité…et le sens de la réalité ! Cette activité de service des plus démunis permet de prendre conscience qu’on ne peut vivre enfermé en soi à ruminer ses petits problèmes; que ceux-ci disparaissent dès lors qu’il y a une vraie ouverture du coeur aux autres. C’est d’ailleurs un des aspects essentiels de la prédication du fondateur de l’Opus Dei, concernant la formation de la jeunesse…

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