Père, je suis hébreu

Roberto Ackerman, Venezuela

Assista à l’une des rencontres multitudinaires du mois de février 1975 que Josémaria Escriva de Balaguer eut au Venezuela

« J’ai été invité par un ami de l Œuvre à rencontrer le « Père » (Saint Josémaria). J’étais vraiment curieux de faire sa connaissance. Depuis j’ai toujours avec moi une image du fondateur de l’Opus Dei et je m’entretiens avec lui de temps en temps. Je ne le prie pas, parce que je n’ai pas la même religion que lui, mais je pense qu’il doit être au même Ciel que Dieu notre Père.

Je voulais savoir qu’elle était sa position vis-à-vis des Juifs et je lui ai dit tout de go :

- Père, je suis hébreu…

Il a immédiatement reprit :

- Hébreu ! J’aime beaucoup les Hébreux parce que j’aime beaucoup, à la folie, Jésus-Christ qui est hébreu. Je ne dis pas qui était… Jésus-Christ vit toujours et il est hébreu comme toi. Et le deuxième amour de ma vie est hébreu lui aussi : la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Jésus-Christ. Aussi as-tu toute mon affection. Continue…

Le fondateur a parlé de l’amour qu’il avait pour les Juifs, pour Marie, pour Jésus qui étaient bien des Juifs. Il s’est exprimé tout à fait ouvertement.

Je n’avais jamais imaginé qu’il allait me donner une réponse de ce type. Il a exprimé son amour du judaïsme qui était un amour tout pur, il a rappelé ce que nos deux religions ont en commun, puisque les deux ont une base commune.

J’en garde un vif souvenir, comme si cela s’était passé aujourd’hui. Cette expérience m’a marqué.

Ensuite il m’a demandé des excuses parce qu’il ne m’avait pas laissé poser ma question. Je lui ai dit :

- « Je crois, Père, que vous avez déjà répondu à ma question ! »