L'objectif de l'Opus Dei

Dès le départ, le seul objectif de l'Opus Dei a été celui que je viens de vous indiquer: faire en sorte qu'il y ait, au milieu du monde, des hommes et des femmes de toutes races et de toutes conditions sociales, qui s'efforcent d'aimer et de servir Dieu et leurs semblables dans et par le travail ordinaire.

— Dès le départ, le seul objectif de l'Opus Dei a été celui que je viens de vous indiquer: faire en sorte qu'il y ait, au milieu du monde, des hommes et des femmes de toutes races et de toutes conditions sociales, qui s'efforcent d'aimer et de servir Dieu et leurs semblables dans et par le travail ordinaire. Dès le début de l’Œuvre, en 1928, j'ai prêché que la sainteté n'est pas réservée à des privilégiés, mais que tous les chemins de la terre peuvent être divins : tous les états, toutes les professions, toutes les tâches honnêtes. Les implications de ce message sont nombreuses et l'expérience, au cours de la vie de l’Œuvre, m'a permis de les connaître de plus en plus profondément et avec toujours plus de nuances. L’Œuvre, modeste à sa naissance, s'est fortifiée normalement, d'une manière graduelle et progressive, comme grandit tout organisme vivant, tout ce qui se développe dans l'histoire.

Mais son objectif et sa raison d'être n'ont pas changé et ne changeront pas, quelque transformation que puisse subir la société, le message de l'Opus Dei étant que l'on peut se sanctifier dans n’importe quel travail honnête, quelles que soient les circonstances où on le réalise.

Aujourd'hui font partie de l'Œuvre des gens de toutes professions: non seulement des médecins, des avocats, des ingénieurs et des artistes, mais encore des maçons, des mineurs, des paysans ; et de n'importe quel métier: depuis les metteurs en scène de cinéma et les pilotes de boeings jusqu'aux spécialistes de la haute coiffure. Pour les membres de l'Opus Dei, se mettre au goût du jour, comprendre le monde moderne, est tout naturel et instinctif, puisqu'ils vivent au coude à coude avec leurs concitoyens et qu'avec eux et au même titre qu'eux, ils créent ce monde et contribuent à sa modernité.

Interview de Peter Forbath, correspondant du Time (New-York, 15 avril 1967)

Entretiens avec mgr Escriva de Balaguer, 26.