Les fioretti du pape François en décembre

Année sainte de la Miséricorde, soin de la vie en famille : voici quelques extraits de propos tenus par le pape devant divers publics

«La vanité non seulement nous éloigne de Dieu : elle nous rend ridicules»

tweet du 31 octobre 2015

Le mariage est comme une plante. Ce n’est pas comme une armoire qu’on met là, dans la pièce

Aux employés du Saint-Siège, le 21 décembre 2015 :
« Je vous encourage à prendre soin de votre mariage et de vos enfants […] Jouez avec vos enfants, petits et grands. Le mariage est comme une plante. Ce n’est pas comme une armoire qu’on met là, dans la pièce, et il suffit de l’épousseter de temps en temps. Une plante est vivante, il faut s’en occuper tous les jours : voir comment elle se porte, mettre de l’eau, etc. Le mariage est une réalité vivante : la vie de couple ne doit jamais être considérée comme acquise, à aucun moment du parcours d’une famille. Souvenons-nous que le don le plus précieux pour les enfants, ce ne sont pas les choses, mais c’est l’amour des parents. Et je ne veux pas dire seulement l’amour des parents pour leurs enfants, mais vraiment l’amour des parents entre eux, c’est-à-dire la relation conjugale. Cela vous fait beaucoup de bien à vous, et aussi à vos enfants ! Ne négligez pas votre famille !

[…] Parler avec ses enfants, les écouter, leur demander ce qu’ils pensent. […] Cela fait grandir les enfants en maturité. Misons sur la miséricorde, dans les relations quotidiennes, entre mari et femme, entre parents et enfants et prenons soin des grands-parents. […] Les grands-parents ont la mémoire, ils ont la sagesse. Ne laissez pas de côté les grands-parents ! Ils sont très importants. »

Le pèlerinage ne finit pas quand on arrive au but du sanctuaire, mais quand on revient à la maison et qu’on reprend la vie de tous les jours

Homélie de la messe de la Sainte Famille, le 27 décembre 2015 :

En ces jours, beaucoup se sont mis en chemin pour rejoindre la Porte Sainte ouverte dans toutes les cathédrales du monde et aussi dans de nombreux sanctuaires. Mais la chose la plus belle mise en relief aujourd’hui par la Parole de Dieu est que toute la famille accomplit le pèlerinage. Papa, maman et les enfants, ensemble, se rendent à la maison du Seigneur pour sanctifier la fête par la prière. C’est un enseignement important qui est offert aussi à nos familles. Nous pouvons même dire que la vie de la famille est un ensemble de petits et de grands pèlerinages. […] Prendre ensemble les repas, pour remercier le Seigneur de ces dons, et pour apprendre à partager ce qui est reçu avec celui qui est davantage dans le besoin. Ce sont de tout petits gestes qui expriment cependant le rôle de formation que possède la famille dans le pèlerinage de tous les jours.

Au terme de ce pèlerinage, Jésus retourne à Nazareth et il était soumis à ses parents (cf. Lc 2, 51). Cette image contient aussi un bel enseignement pour nos familles. Le pèlerinage, en effet, ne finit pas quand on arrive au but du sanctuaire, mais quand on revient à la maison et qu’on reprend la vie de tous les jours, mettant en acte les fruits spirituels de l’expérience vécue. »

Le salut ne se paie pas. Le salut ne s’achète pas.

Audience publique du 16 décembre 2015 :

« Je pense à tous ceux qui franchiront une des Portes saintes qui sont, en cette année, de véritables Portes de la miséricorde. La Porte indique Jésus lui-même qui a dit : « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage » (Jn 10,9). Franchir la Porte sainte est le signe de notre confiance dans le Seigneur Jésus qui n’est pas venu pour juger, mais pour sauver (cf. Jn 12,47). Faites attention qu’il ne se trouve personne d’assez habile et rusé pour vous dire qu’il faut payer : non ! Le salut ne se paie pas. Le salut ne s’achète pas. La Porte, c’est Jésus, et Jésus est gratuit ! Lui-même parle de ceux qui ne font pas entrer comme on doit le faire, et il dit simplement que ce sont des voleurs et des brigands. Encore une fois, soyez attentifs : le salut est gratuit. Passer la Porte sainte est le signe d’une véritable conversion de notre cœur. Quand nous franchissons cette Porte, il est bon de nous rappeler que nous devons aussi toujours garder grande ouverte la porte de notre cœur. Je suis devant la Porte sainte et je demande :« Seigneur, aide-moi à ouvrir grand la porte de mon cœur ! »

Comme elle est mauvaise la rigidité cléricale !

Homélie à Sainte Marthe, du 14 décembre 2015 :

« L’espérance est cette vertu chrétienne que nous avons comme un grand don du Seigneur et qui nous fait voir loin, au-delà des problèmes, des douleurs, des difficultés, au-delà de nos péchés ». Elle nous fait « voir la beauté de Dieu ». « Cela, c’est la prophétie que l’Église nous donne aujourd’hui : il faut des femmes et des hommes d’espérance ».

Cette espérance est « libre », « elle n’est pas esclave ». Or, quand les hommes sont « fermés dans leurs calculs », ils sont « esclaves de leurs propres rigidités. […] Comme elle est belle la liberté, la magnanimité, l’espérance d’un homme et d’une femme d’Église ! En revanche, comme elle est vilaine, la rigidité d’une femme ou d’un homme d’Église, la rigidité cléricale qui n’ont pas l’espérance ». Il y a deux routes : « qui a l’espoir dans la miséricorde de Dieu et sait que Dieu est Père et pardonne toujours » ; et qui « se réfugie dans sa propre servilité, dans sa propre rigidité et ne sait rien de la miséricorde de Dieu ». Ces derniers « étaient des docteurs, ils avaient étudié mais leur science ne les a pas sauvés. »