Les fioretti du pape François

Nous poursuivons la publication d'extraits de propos tenus par le pape devant divers publics.

La foi n'est pas décorative

Angélus du 19 août 2013 : « La foi n'est pas une chose décorative, ornementale; vivre la foi n'est pas décorer la vie avec un peu de religion, comme on décore un gâteau avec de  la crème […] La foi implique de choisir Dieu comme critère-base de la vie […] Jésus est notre paix, il est notre réconciliation ! Mais cette paix n'est pas la paix des tombeaux, elle n'est pas neutralité […] Suivre Jésus implique de renoncer au mal, à l'égoïsme, et de choisir le bien, la vérité, la justice, y compris quand cela demande sacrifice et renoncement à ses propres intérêts. Et ceci divise, nous le savons […] Mais attention : ce n'est pas Jésus qui divise ! Il pose le critère : vivre pour soi-même, ou vivre pour Dieu et pour les autres ; se faire servir ou servir ; obéir à son « moi » ou obéir à Dieu. Voici en quel sens Jésus est « signe de contradiction » (Lc 2,34). »

Ne passez pas la foi au mixeur !

Aux jeunes à Copacabana, le 28 juillet : « La Croix continue à faire scandale. Mais c’est l’unique chemin sûr : celui de la Croix, celui de Jésus, celui de l’Incarnation de Jésus. S’il vous plaît, ne « passez pas au mixeur » la foi en Jésus Christ. Il y a le mixé d’orange, il y a le mixé de pomme, il y a le mixé de banane, mais s’il vous plaît ne buvez pas de « mixé » de foi. La foi est entière, elle ne se passe pas au mixeur. C’est la foi en Jésus. C’est la foi dans le Fils de Dieu fait homme, qui m’a aimé et est mort pour moi. […] Ne « passez pas au mixeur » la foi en Jésus Christ. […]  Si tu veux savoir ce que tu dois faire concrètement, lis Matthieu chapitre 25, qui est le registre par lequel nous serons jugés. Avec ces deux choses vous avez le Plan d’action : les Béatitudes et Matthieu 25. Vous n’avez pas besoin de lire autre chose. »

Une Église capable de ramener à Jérusalem

Aux évêques brésiliens, le 30 juillet 2013 « La barque de l’Église n’a pas la puissance des grands transatlantiques qui franchissent les océans. Et pourtant Dieu veut se manifester justement à travers nos moyens, des moyens pauvres, parce que c’est toujours lui qui agit (...) Il faut savoir que la force de l’Église ne réside pas en elle-même, mais qu’elle se cache dans les eaux profondes de Dieu, dans lesquelles elle est appelée à jeter les filets ». [À propos de ceux qui sont comme les disciples d’Emmaüs]: « Il faut une Église qui n’ait pas peur de sortir dans leur nuit. Il faut une Église capable d’intercepter leur route. Il faut une Église en mesure de s’insérer dans leur conversation. Il faut une Église qui sache dialoguer avec ces disciples qui, en fuyant Jérusalem, errent sans but, seuls avec leur désenchantement, déçus par un christianisme considéré désormais comme un terrain stérile, infécond, incapable de générer du sens […] Beaucoup sont tombés amoureux de la mondialisation qui a, en soi, quelque chose de vraiment positif, mais beaucoup ne voient pas le côté obscur comme la perte de l’expérience d’avoir un nid, la fracture dans les familles, l’incapacité à aimer et à pardonner. La mesure de la "Grande Église" leur semblant trop élevée, beaucoup sont donc partis à la recherche de quelque chose qui est encore une fois trompeur. Il y a une demande centrale : « Sommes-nous encore une Église capable de réchauffer les cœurs ? Une Église capable de ramener à Jérusalem ? »

Source: ZENIT