Jean-Paul II évoqua souvent saint Josémaria

Il s'agit d'un recueil de textes dans lesquels saint Jean-Paul II évoquait saint Josémaria. Il disait par exemple : “Grand idéal vraiment que le vôtre. Dès le début, il a anticipé cette théologie du laïcat qui devait par la suite caractériser l’Église du Concile et de l’après-Concile" lors d'une homélie devant des personnes de l'Opus Dei, le 19 août 1979.

«À ce moment de l’histoire, en cette période dite de “la troisième accélération », orientée surtout vers le progrès des moyens techniques et des structures d’organisation, nous devons nous poser la question suivante de façon plus pressante et en vue de l’avenir de notre civilisation : le véritable développement de l’homme, c’est-à-dire son progrès personnel, sa maturité spirituelle et sa personnalité morale, se fera-t-il au rythme des avancées des moyens techniques ? En tout état de cause, comment l’homme qui dominera la face de la terre pourra-t-il y graver son visage spirituel ?

Nous trouvons la réponse à cette question chez mgr Escriva de Balaguer, exprimée il y a si longtemps, de façon très heureuse et devenue familière à des gens du monde entier : chacun y parviendra « en sanctifiant son propre travail, en se sanctifiant au travail et en sanctifiant les autres avec le travail ».

("L’évangélisation et l’homme intérieur”, conférence au CRIS, 13 octobre1974, dans Scripta Theologica, 1979, p. 56)

“Grand idéal vraiment que le vôtre. Dès le début, il a anticipé cette théologie du laïcat qui devait par la suite caractériser l’Église du Concile et de l’après-Concile.

Tels sont en effet le message et la spiritualité de l’ Opus Dei : vivre uni à Dieu, dans le monde, dans quelque situation que ce soit, en s’efforçant de devenir meilleur, avec l’aide de la grâce, et en faisant connaître Jésus-Christ par le témoignage de sa vie.

Qu’y a-t-il de plus beau et de plus enthousiasmant que cet idéal-là ? Insérés et amalgamés dans cette humanité joyeuse et douloureuse, vous voulez l’aimer, l’éclairer, la sauver. Tel est votre objectif, pour lequel nous vous bénissons et nous vous encourageons toujours ». (Homélie de la Messe pour 300 professeurs et étudiants de l’Opus Dei, le 19 aout 1979, publiée dans L'Osservatore Romano et dans www.vatican.va).

« Jésus nous identifie de telle sorte à lui dans l’exercice des pouvoirs qu’il nous a confiés que notre personnalité disparaît devant la sienne puisque c’est Lui qui agit en se servant de nous.

Par le Sacrement de l’Ordre, comme quelqu’un l’a si bien dit, le prêtre est effectivement en mesure de prêter à Notre Seigneur sa voix, ses mains, tout son être. C’est le Christ qui, à la Sainte Messe, avec les paroles de la Consécration, change la substance du pain et du vin en son Corps et en son Sang”.

(Citation tirée de l’homélie “Prêtre pour l’éternité” dans Aimer l’Église, et dite dans le discours du Pape au Brésil, le 2 juillet 1980.)

«Je salue les prêtres de l’Opus Dei auxquels est confiée le travail pastoral de ce quartier du Tiburtino et je salue tout spécialement mgr Alvaro del Portillo, prélat de l’Opus Dei qui, en tant que collaborateur du Serviteur de Dieu Josémaria Escriva, leur fondateur inspiré, a contribué à l’érection de cette paroisse et du centre international « Education, Travail, Instruction de Sport (ELIS) […]

Je tiens aussi à saluer les responsables et tous les acteurs du centre ELIS qui, dans leur travail de promotion humaine et sociale, balisent le terrain de tout ce quartier de sorte à tracer la route de l’action pastorale de toute la paroisse. Ce centre est un témoignage évident de l’intérêt de l’Église pour la classe ouvrière. Je reprends ici ce que Paul VI vous avait dit le jour de son inauguration : « Il s’agit d’un travail évangélique, totalement dirigé au profit de ceux qui s’en bénéficient. Ce n’est ni un local d’hébergement ni un terrain de sport quelconques, ni une école comme une autre, ni des bureaux en série : il s’agit d’un centre dont l’atmosphère déborde d’amitié, de confiance, de joie, où la vie jouit de toute sa dignité, de tout son sens, dans l’espérance. C’est la vie chrétienne qui s’affirme et se développe ici, dans la vie pratique. C’est très parlant pour notre temps » (Insegnamenti di Paolo VI, III, 1965, pág. 649)».

(Homélie de la messe dite lors de la visite de Jean-Paul II à la paroisse romaine de Saint-Jean-Baptiste au Collatino, le 15 janvier 1984, dansL'Osservatore Romano, éd. espagnole du 22-I-1984)

«La paroisse Saint-Eugène est confiée au soin des prêtres de la prélature de l’Opus Dei dont mgr Escriva de Balaguer disait « qu’ils sont engagés à tirer la charrue dans le sens voulu par l’évêque du lieu, dans la joie de pouvoir se dire en toute vérité, j’aime ma Mère la Sainte Église ! » (cf. Chemin, n. 518). Je vous remercie pour votre dévouement entraînant à cette communauté, dans le cadre de la réalisation du programme pastoral du diocèse du Pape ». (Homélie de la messe dite durant la visite à la paroisse romaine Saint-Eugène, le 2 mars 1986, dans L'Osservatore Romano, éd.espagnole du 9 mars 1986)

«Je sais que ces rencontres qui rassemblent à Rome tous les ans des milliers d’étudiants ont débuté sous l’encouragement et l’inspiration du Serviteur de Dieu, Josémaria Escriva, fondateur de l’Opus Dei. en ce lointain 1968, année connue s’il en est du monde universitaire,

Motivé par sa sollicitude sacerdotale envers les jeunes, il tint à les faire venir à Rome pour que, tout près du tombeau de Pierre, la lumière de la foi catholique et l’amour de l’Église soient confirmés en leur âme […] Je sais combien la Prélature de l’Opus Dei procure à tous ses membres et à tous ceux qui s’en approchent une profonde formation chrétienne qui cultive l’exercice de la liberté et de la responsabilité personnelles dans les choix temporels. Pour une telle formation, la fréquence des sacrements et la prière sont fondamentales et permettent de vivre en plénitude la vie chrétienne et d’être ainsi d’efficaces bâtisseurs de la paix. En effet, seul les artisans de paix se voient accorder la béatitude d’être appelés fils de Dieu (cf. Mt 5,9). Poursuivez votre chemin dans ce sens et invitez vos amis à faire personnellement la merveilleuse découverte de la proximité de Dieu dans leur travail professionnel et dans leurs occupations quotidiennes ».

Dans le livre du bienheureux Josémaría, que vous connaissez bien, l'on trouve un chapitre complet sous ce titre «citoyenneté». On peut y lire: «Voilà votre devoir en tant que citoyens chrétiens: contribuer à faire de l'amour et de la liberté du Christ la primauté de tout aspect dans la vie contemporaine - dans la culture, l'économie, le travail et les loisirs, dans la vie de famille et la vie en société» (Sillon, n. 302). Le bienheureux Josémaría parle de l'amour et de la liberté du Christ: il s'agit de la libération du péché, le combat qu’au nom de leur amour pour le Christ et soutenus par sa grâce, les chrétiens livrent en eux-mêmes contre tout ce qui les sépare de Dieu et de leurs frères et sœurs qui, comme eux, sont également fils de Dieu. N'oubliez jamais cela, car c'est ici que le combat décisif pour l'avenir de la société se joue: «La première et la plus importante des tâches s'accomplit dans le cœur de l'homme, et la manière dont l'homme se consacre à la construction de son avenir dépend de la conception qu'il a de lui-même et de son destin» (Centesimus annus, n. 51).

Discours du pape Jean-Paul II aux participants au 32ème congrès international « UNIV 99 » (Mardi 30 mars 1999).