Humanisation du travail

Apport spécifique de la femme. La femme est appelée à donner à la famille, à la société civile, à l'Église, ce qui lui est caractéristique, ce qui lui est propre et qu'elle est seule à pouvoir donner : sa tendresse délicate, son inlassable générosité, son amour du concret, sa vivacité d'esprit, sa faculté d'intuition, sa piété profonde et simple, sa ténacité…

Apport spécifique de la femme.

La femme est appelée à donner à la famille, à la société civile, à l'Église, ce qui lui est caractéristique, ce qui lui est propre et qu'elle est seule à pouvoir donner : sa tendresse délicate, son inlassable générosité, son amour du concret, sa vivacité d'esprit, sa faculté d'intuition, sa piété profonde et simple, sa ténacité… La féminité n'est pas authentique, si la femme ne sait découvrir la beauté de cet apport irremplaçable et l'incorporer à sa propre vie.

Pour accomplir cette mission, la femme doit développer sa propre personnalité, sans se laisser séduire par un esprit d'imitation ingénu qui, en général, la mettrait en infériorité et l’empêcherait de réaliser ses possibilités les plus originales. Si elle sait bien se former, avec une autonomie personnelle, avec authenticité, elle réalisera efficacement sa tâche, la mission à laquelle elle se sent appelée, quelle qu'elle soit : sa vie et son travail seront alors réellement constructifs et féconds, chargés de sens, aussi bien si elle passe la journée à s'occuper de son mari et de ses enfants que si, ayant renoncé au mariage pour de nobles raisons, elle se consacre entièrement à d'autres tâches.

Fidèle à sa vocation humaine et divine, chacune sur sa propre voie peut réaliser et réalise en fait, l'épanouissement de sa personnalité féminine. N'oublions pas que la Vierge Marie, Mère de Dieu et Mère des hommes, n'est pas seulement un modèle, mais encore la preuve de la valeur transcendantale que peut atteindre une vie apparemment sans relief.

Entretiens, 87

Présence dans la vie publique

La présence de la femme dans l'ensemble de la vie sociale est un phénomène logique, tout à fait positif et qui fait partie de cet autre phénomène, plus vaste, auquel je faisais allusion auparavant. Une société moderne, démocratique, doit reconnaître à la femme le droit de prendre part activement à la vie politique et doit créer les conditions favorables pour que toutes celles qui le souhaitent puissent exercer ce droit.

Entretiens, 90

Soin du monde

Comme je le disais précédemment, dans ce domaine, le caractère spécifique ne tient pas tant à la tâche ou au poste qu’à la façon d'exercer la fonction, qu’aux nuances que sa condition féminine lui fera découvrir afin de résoudre les problèmes qu’elle trouvera, voire même à la découverte des problèmes et à la façon de les poser.

En vertu des dons naturels qui lui sont propres, la femme peut grandement enrichir la vie sociale. Cela saute aux yeux, quand on pense au vaste domaine de la législation familiale ou sociale. Les qualités féminines sont la meilleure garantie du respect des valeurs authentiquement humaines et chrétiennes, à l'heure de prendre des mesures touchant, d'une façon on d'une autre, la vie de famille, le domaine de l’éducation, l'avenir des jeunes.

Entretiens, 90

Crises sociales, crise de sainteté

Pour beaucoup d’entre vous, c’est encore sur les doigts d’une main qu’on peut compter les années écoulées depuis que vous vous êtes décidés à rechercher la familiarité du Seigneur, à le servir au milieu du monde, dans votre milieu et dans l’exercice de votre profession ou de votre métier. Mais ce n’est qu’un détail sans importance. Ce qui compte, en revanche, c’est que nous gravions au fer rouge une certitude dans notre âme : l’invitation à la sainteté, que Jésus-Christ adresse à tous les hommes sans exception, exige de chacun de nous qu’il cultive sa vie intérieure et qu’il s’exerce quotidiennement aux vertus chrétiennes. Et ceci non pas d’une façon quelconque, ni au-dessus de la moyenne. Pas même d’une manière excellente. Nous devons nous y efforcer jusqu’à l’héroïsme, au sens le plus fort et le plus catégorique du terme.

Amis de Dieu, 3

Charité et clarté

Jamais un disciple du Christ ne maltraitera quelqu’un. Il appelle une erreur une erreur ; mais il doit corriger affectueusement celui qui se trompe; autrement, il ne pourra pas l’aider, il ne pourra pas le sanctifier. Il faut vivre avec les autres, il faut comprendre, il faut savoir excuser, il faut être fraternels. Et, comme le conseillait saint Jean de la Croix, il faut à tout moment mettre de l’amour là où il n’y a pas d’amour, pour en tirer de l’amour, même dans ces circonstances, apparemment non transcendantes, que nous offrent notre travail professionnel et nos relations familiales et sociales. Toi et moi, nous profiterons ainsi de ces occasions, y compris des plus banales, pour les sanctifier, nous sanctifier et sanctifier ceux qui partagent avec nous les mêmes soucis quotidiens, en ressentant dans notre vie le poids doux et suggestif de la corédemption.

Amis de Dieu, 9