Fioretti octobre 2016

Quelques conseils du Pape François pendant ce mois d'octobre, utilisant des comparaisons imagées et parlantes.

La rigidité n’est pas un don de Dieu

À Sainte Marthe, le 24 octobre 2016 :

« La Loi n’a pas été faite pour nous rendre esclaves, mais pour nous rendre libres, pour nous rendre enfants. Derrière la rigidité, il y a quelque chose de caché dans la vie d’une personne. La rigidité n’est pas un don de Dieu. […] Derrière la rigidité il y a toujours quelque chose de caché, dans de nombreux cas une double vie, mais il y a aussi quelque chose d’une maladie. Combien souffrent les rigides ! […] Parce qu’ils ne réussissent pas à avoir la liberté des enfants de Dieu, il ne savent pas comment on marche dans la Loi du Seigneur, et ils ne sont pas heureux. […] Ils semblent bons, parce qu’ils suivent la Loi. Mais derrière, il y a quelque chose qui ne les rend pas bons : ils sont mauvais, hypocrites, ou ils sont malades. Ils souffrent ! »

Dialoguer ce n’est pashurler, aboyer contre l’autre.

Audience jubilaire du 22 octobre 2016 :

« Lorsque « nous n’écoutons pas, que nous interrompons l’autre, ou nous essayons de faire prévaloir notre position sur celle de l’interlocuteur, certain d’avoir raison, cela n’est pas un dialogue, c’est une agression. » Dialoguer ce n’est pas non plus « hurler, aboyer » contre l’autre. « Le vrai dialogue, au contraire, se fait avec douceur, en écoutant, en expliquant ». Il nécessite des « moments de silence », qui nous permettent de « cueillir le don extraordinaire de la présence de Dieu dans notre frère. Que de questions, que de difficultés seraient résolues au sein de nos familles si les personnes savaient se parler et s’écouter ! »

On peut choisir son appartenance à une équipe de foot, mais suivre le Christ, c’est une grâce

Aux participants d’un pèlerinage oecuménique luthérien, le 13 octobre 2016 :

« On peut choisir son appartenance à une équipe de foot, mais suivre le Christ, c’est une grâce reçue du Père. En outre, le chrétien ne se justifie pas lui-même mais est justifié « par le sang du Christ ». Enfin, « on ne peut comprendre un chrétien immobile, non, le chrétien doit être toujours en chemin ! »

Les biscuits qui sont des ‘mensonges’

« Je me souviens que, pour le carnaval, quand nous étions enfants, ma grand-mère nous faisait des biscuits et c’était une pâte très fine, fine, fine, ce qu’elle faisait. Puis elle la jetait dans l’huile et cette pâte gonflait, gonflait et quand nous commencions à la manger, elle était vide. Ces biscuits, en dialecte, s’appelaient des ‘mensonges’. Et c’était ma grand-mère justement qui nous en a expliqué la raison : ces biscuits ‘sont comme les mensonges : ils ont l’air grands, mais ils n’ont rien à l’intérieur, il n’y a pas de vérité, là, il n’y a pas de substance’.

Jésus nous met donc en garde : « Méfiez-vous du mauvais levain, celui des pharisiens ». Et ce levain « est l’hypocrisie ». […] Il est important de se demander : ‘Comment est-ce que je grandis ? Est-ce que je grandis avec le vieux levain qui ne sert à rien ? Est-ce que je grandis comme les crêpes de ma grand-mère, vide, sans substance ou est-ce que je grandis avec le nouveau levain, celui qui fait le royaume des cieux, qui fait grandir le royaume des cieux ? Comment est mon levain ?’ C’est-à-dire : ‘Dans quel esprit est-ce que je fais les choses ? Dans quel esprit est-ce que je prie ? Dans quel esprit est-ce que je m’adresse aux autres ? Avec un esprit qui construit ou avec un esprit qui devient de l’air ?’ »

Repousser la religion du maquillage

À Sainte-Marthe, le 11 octobre 2016 :

« Pour ces gens à qui Jésus fait des reproches, et qui suivent la religion du maquillage : l’apparence, le paraître, le faire semblant de paraître, mais à l’intérieur, Jésus emploie une image très forte : ‘Vous êtes des sépulcres blanchis, beaux à l’extérieur mais à l’intérieur pleins d’ossements de morts et de pourriture’. […] Jésus nous invite à faire le bien avec humilité : Tu peux faire tout le bien que tu veux mais si tu ne le fais pas humblement, comme nous l’enseigne Jésus, ce bien ne sert pas, parce qu’un bien qui naît de toi, de ta sécurité et non de la rédemption que Jésus nous a donnée ».

La miséricorde est un voyage du cœur aux mains

À Arquata del Tronto (Italie) après le séisme, le 8 octobre 2016 :

« La miséricorde est un chemin qui va du cœur aux mains. Dans le cœur, nous recevons la miséricorde de Jésus, qui nous accorde le pardon de tout, parce que Dieu pardonne tout et nous relève, il nous donne la vie nouvelle et nous contamine par sa compassion. De ce cœur pardonné et avec la compassion de Jésus commence le chemin vers les mains, c’est-à-dire vers les œuvres de miséricorde. Un évêque me disait l’autre jour que dans sa cathédrale et dans d’autres églises, il a fait des portes de miséricorde d’entrée et de sortie. Je lui ai demandé : ‘Pourquoi as-tu fait cela ?’ – ‘Parce qu’une porte est pour entrer, demander le pardon et recevoir la miséricorde de Jésus ; l’autre est la porte de la miséricorde en sortie, pour apporter la miséricorde aux autres, avec nos œuvres de miséricorde’. Mais il est intelligent cet évêque ! Nous aussi, faisons la même chose avec le chemin qui va du cœur aux mains : entrons dans l’église par la porte de la miséricorde, pour recevoir le pardon de Jésus, qui nous dit ‘Lève-toi ! va, va !’ ; et avec ce ‘va !’ – debout – nous sortons par la porte de sortie. C’est l’Église en sortie : le chemin de la miséricorde qui va du cœur aux mains. Faites ce chemin ! »