Des parents chrétiens

Josémaria Escriva de Balaguer, fils de José Escriva y Corzan et de Dolorès Albas y Blanc, est né à Barbastro, vers 22 heures, le 9 janvier 1902.

Josémaria Escriva de Balaguer, fils de José Escriva y Corzan et de Dolorès Albas y Blanc, est né à Barbastro, vers 22 heures, le 9 janvier 1902.

Les Escriva, originaires de Narbonne (France) étaient implantés durant de très longs siècles dans la région catalane de Balaguer (Lleida). Les parents de don José étaient propriétaires terriens et habitaient Fonz. Le jeune don José est arrivé à Barbastro pour s’y établir en tant que commerçant. Il a commencé à travailler dans un magasin de tissus « Cirilo Latorre » et plus tard, associé à deux autres professionnels, il a monté la société « Successeurs de Cirilo Latorre », qui deviendrait après la « Juncosa y Escriva ».

La famille de madame Dolorès Albas était originaire de Ainsa, chef lieu du Sobrarbe et antichambre des Pyrénées. Le grand père paternel de Dolorès, Manuel Albas, avait déménagé et s’était marié à Barbastro. Il eut quatre enfants. Pascal Albas, son aîné, épousa Florence Blanc. Ils eurent quinze enfants. L’avant-dernière, Maria Dolorès, deviendrait plus tard la maman du fondateur de l’Opus Dei.

À Barbastro

José Escriva et Dolorès Albas se sont mariés le 19 septembre 1896, à la cathédrale de Barbastro. Ils logeaient, à l’époque, dans un appartement sis Calle Mayor, au carrefour de la Place du Marché. C’est là que naquit leur première fille, Maria del Carmen et leur deuxième enfant, José Maria (qui, très dévot de la Sainte Vierge, voulut par la suite souder ses deux prénoms). Ils eurent ensuite trois petites filles, Maria Asuncion, Maria de los Dolorès et Maria del Rosario. Par la suite, lorsqu’ils résidaient à Logroño, ils eurent Santiago, leur second garçon.

Les Escriva étaient très appréciées et aimés à Barbastro, où ils avaient de nombreux amis et une grande famille, du côté de madame. Leur situation financière était aisée et leur futur semblait prometteur.

Offert à la Sainte Vierge

L’enfant est né en parfait état et il grandissait sans problème, mais à deux ans il tomba gravement malade. Les médecins, très pessimistes, dirent un soir à don José que son fils trépasserait en quelques heures. Les parents ont alors demandé sa guérison à la très Sainte Vierge, avec une intensité particulière. Doña Dolorès promit à Notre Dame de Torreciudad, très vénérée dans la région qu’elle se rendrait, en pèlerinage chez elle, pour lui présenter son fils, s’il guérissait. Le lendemain matin, l’un des médecins leur demanda : l’enfant, à quelle heure est-il mort ? Don José répondit : non seulement il n’est pas mort, mais il est en pleine forme.

Ils prirent le petit et arrivant avec lui à la chapelle, ils l’offrirent à la Sainte Vierge. Lorsque sa maman lui parlait de cette grande faveur de Sainte Marie, elle ajoutait toujours : Mon fils, tu étais déjà plus mort que vif ; si Dieu t’a gardé sur cette terre, c’est sans doute pour quelque chose de grand.

Premières prières

Les Escriva étaient une famille chrétienne où l’on partageait des moments de prière : la messe les dimanches, la récitation du chapelet, la participation à la veillée des samedis à l’église la plus proche et la messe de minuit, à Noël.

Dès son plus jeune âge, Josémaria apprit, de ses parents, les premières prières des enfants. Doña Dolorès l’a personnellement préparé à sa première confession et le jour prévu, elle l’a accompagné jusqu’au confessionnal.

L’enfant était un grand ami de son papa : il attendait impatiemment son retour du travail et lui ouvrait la porte, ou bien il allait à sa rencontre pour plonger sa menotte dans la poche de son manteau à la recherche de friandises. Don José allait avec lui aux foires de Barbastro, ils se promenaient en ville. C’étaient des ballades intimes où fusaient les petites confidences et les questions de l’enfant.

La mort de ses petites sœurs

À un moment donné, la souffrance va toucher de plein fouet le foyer des Escriva : entre 1910 et 1913, leurs trois dernières filles décèdent, de la plus petite à la plus âgée. Voyant ainsi souffrir les siens, Josémaria commence à éprouver la souffrance et apprend, de l’exemple de ses parents, à y faire face chrétiennement. Il y réfléchit souvent et un jour, notant l’ordre chronologique de ces décès, il dit à sa mère : l’an prochain, ce sera mon tour. Pour le rassurer, elle lui rappelle : je t’ai offert à la Sainte Vierge. Elle prendra soin de toi.

Difficultés financières

Cette souffrance intime allait être suivie de la faillite de l’affaire de don José qui l’a obligé à chercher ailleurs un débouché correspondant à son profil. Il l’a trouvé à Logroño, où toute la famille a déménagé en 1915.

Les premières années à Logroño s’écoulèrent en famille et au Lycée d’enseignement secondaire. Josémaria a beaucoup lu à cette époque, et en a tiré une vaste culture. Il a consacré beaucoup de temps à l’Histoire et aux écrivains classiques. En 1918, il a eu son baccalauréat, au Lycée de Logroño, avec d'excellentes notes.