Josémaria Escriva sera canonisé le dimanche 6 octobre 2002

Le Pape Jean-Paul II a présidé un consistoire de cardinaux à Rome lors duquel il a rendu publique la date de la canonisation du bienheureux Josémaria Escriva (1902-1975), du Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968), et du bienheureux Juan Diego, témoin des apparitions de la Vierge de Guadeloupe en 1531.

Communiqué de presse

Aujourd’hui le Pape Jean-Paul II a présidé un consistoire de cardinaux à Rome lors duquel il a rendu publique la date de la canonisation du bienheureux Josémaria Escriva (1902-1975), du Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968), et du bienheureux Juan Diego, témoin des apparitions de la Vierge de Guadeloupe en 1531.

La date fixée pour la canonisation du bienheureux Josémaria Escriva est le dimanche 6 octobre à Place St-Pierre.

Cette nouvelle est accueillie avec joie par les nombreux pèlerins au Canada et à travers le monde qui attendaient l’annonce de la date de cette cérémonie pour mettre en branle leurs plans de voyage en vue d’assister à cette canonisation. En 1992 environ 300,000 personnes ont rempli Place St-Pierre pour participer à la béatification de Josémaria Escriva et de Josephine Bakhita, une religieuse canossienne du Soudan qui a déjà été canonisée par Jean-Paul II en 1999. Pour ces pèlerins, ce voyage sera une occasion de manifester leur union avec le Pape et leur reconnaissance envers Dieu pour l’exemple de ce prêtre qui a éveillé chez beaucoup de personnes le désir de donner aux petits événements quotidiens un “écho dynamique d’éternité”. Ce sont les sentiments exprimés par le Prélat de l’Opus Dei, Mgr Xavier Echevarria : “C’est pourquoi aujourd’hui, je voudrais simplement rendre grâces ! Exprimer ma reconnaissance à la Très Sainte Trinité, qui nous envoie le cadeau de ses saints …”

Les procédures canoniques pour la canonisation, c’est-à-dire pour déclarer formellement la sainteté de quelqu'un, exigent non seulement une enquête détaillée sur la vie du candidat mais, de plus, la reconnaissance formelle de deux miracles authentifiés. L’enquête sur la vie du bienheureux Josémaria a été parmi les plus exhaustives de l’histoire en termes de la quantité de recherches et du nombre de témoins, le tribunal ayant entendu 92 témoins différents dont plus de la moitié ne faisaient pas partie de l’Opus Dei. Le 20 décembre le Pape Jean-Paul II avait approuvé le deuxième miracle attribué au bienheureux Escriva : la guérison miraculeuse d’une grave maladie (la radiodermite chronique), due au fait d’être exposé aux rayons X, dont était atteint un médecin espagnol et qui a disparu en novembre 1992 à la suite du recours à l’intercession du bienheureux Josémaria Escriva. C’est ce miracle qui a ouvert la voie à sa canonisation.

Cette année les fidèles de la Prélature célèbrent le Centenaire de la naissance du bienheureux Josémaria, né le 9 janvier 1902. Au Canada cet anniversaire a été souligné par des messes présidées par les évêques de Québec, Montréal, Ottawa, Kingston, Toronto, Edmonton, et Vancouver (voir l’annexe pour des extraits de leurs homélies). Ces messes ont attiré plusieurs milliers de personnes. Un groupe de Canadiens a aussi voyagé à Rome pour participer à un congrès international organisé par l’Université pontificale de la Sainte Croix ayant pour thème “La grandeur de la vie ordinaire”, un des aspects centraux du message du fondateur de l’Opus Dei.

À l’occasion de la canonisation le postulateur de la cause, Mgr Flavio Capucci, a publié un nouveau livre intitulé Un monde de miracles, paru en français chez Wilson Lafleur de Montréal, qui présente plusieurs autres miracles attribués à l’intercession du bienheureux Josémaria : la disparition d’une tumeur de la taille d’une orange, la récupération de la vue aprés 16 ans de cécité, la guérison miraculeuse d’un passager d’avion autrichien blessé par les balles d’un terroriste. Même si le bienheureux Josémaria n’aimait pas le spectaculaire, l’efficacité de son intercession depuis le ciel s’est avérée quelque chose de peu commun.

Annexe I: Déclarations des évêques canadiens Mgr Maurice Couture, archevêque de Québec

“Le centenaire de la naissance de votre Fondateur, en quelque sorte, est comme votre propre naissance, celle de votre famille spirituelle.”

Mgr Marcel Gervais, archevêque d’Ottawa

“Le fait d’assumer nos responsabilités dans le travail et de chercher à aimer Dieu et à approcher les âmes de Dieu en accomplissant nos obligations quotidiennes comme il faut, n’est pas une garantie contre les obstacles ou les contradictions. Cet enseignement de saint Paul, que le bienheureux Josémaria s’était approprié et avait fait sien, il le résumait dans une oraison jaculatoire en latin « omnia in bonum ». Cela manifestait d’une manière très riche son sens de la filiation divine et sa disponibilité pour transformer les contradictions en motif d’action de grâces. (…) Les obstacles, les difficultés, aussi bien ces obstacles que nous trouvons autour de nous comme les difficultés de nos propres limites ne peuvent pas nous empêcher de poursuivre notre effort pour faire la volonté de Dieu. Chaque personne est là où Dieu l’a placée. Nous sachant fils et filles de Dieu, il nous sera alors possible de sauter ces obstacles, de les contourner ou de les éviter d’une autre façon afin de pouvoir répondre à ce que le Christ nous demande dans la lecture de l’Évangile.”

Le cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque de Montréal

À Montréal, le Cardinal Turcotte a encouragé les presque mille fidèles réunis dans la cathédrale Marie-Reine-du-Monde à continuer à s'engager à être fidèles à la sainteté "qui est la vôtre, à l'Église qui est vôtre, à la Prélature dont vous êtes membres." "Notre monde a besoin d'hommes, de femmes, de jeunes comme vous qui essaient d'être fidèles à leur vocation dans leur quotidien, leur travail, leur famille…"

Annexe II: Déclaration du Prélat de l’Opus Dei

Rome, le 26 février 2002

“ Le pape vient d’annoncer les dates des cérémonies de canonisation de neuf bienheureux: un prêtre séculier, cinq religieux, deux religieuses et un laïc. Chacun a vécu à une époque, dans un pays et dans des circonstances différents. Chacun, a eu sa propre personnalité. Mais l’on peut discerner chez tous des traits communs. Chez les saints on retrouve toujours la fécondité de l’Église, répandue à travers le monde comme une semence de sainteté, grâce au témoignage de vie chrétienne de ses enfants.

Le Père Pio, fidèle au charisme des Capucins, nous rappelle la profondeur de l’amour avec lequel Dieu nous aime, amour communiqué à travers l’Église par les sacrements, en particulier la Pénitence et l’Eucharistie. Juan Diego a été le premier à recevoir la visite de Notre Dame à Guadaloupe, où chaque année des millions de pèlerins prient Sainte Marie. Dans l’histoire de Josémaria Escriva, nous découvrons la trace lumineuse de parents chrétiens, dont il a reçu l’héritage précieux de la foi ; d’évêques qui ne lui ménagèrent pas leur appui, afin qu’il puisse développer sa tâche d’évangélisation ; de nombreux prêtres, religieux et religieuses, avec lesquels il maintint une relation fraternelle pendant tout sa vie ; et de milliers de laïcs qui ont su transformer en réalité son message de sanctification du travail ordinaire au milieu du monde.

C’est pourquoi aujourd’hui, je voudrais simplement rendre grâces ! Exprimer ma reconnaissance à la Très Sainte Trinité, qui nous envoie le cadeau de ses saints ; à la Sainte Église, famille des enfants de Dieu, unie par le lien de la charité ; aux parents et aux frères et sœurs du bienheureux Josémaria ; à tous les prêtres, religieux, laïcs, hommes et femmes, qui sont intervenus de quelque manière dans sa formation. Merci aussi, du plus profond de mon âme, à tous les pauvres et aux malades qui lui ont donné généreusement la seule chose qu’ils avaient, et qui ont converti leurs souffrances en prière pour le travail sacerdotal du fondateur de l’Opus Dei. Je pense que c’est aujourd’hui un bon moment pour se souvenir de ces milliers de personnes, dont les noms, dans bien des cas, nous sont inconnus. Et c’est aussi une magnifique occasion de ressentir de nouveau la responsabilité de ne pas priver de prière et de charité ceux qui nous entourent, parce que nous sommes tous appelés à être saints ”.

Anexe III : Courte biographie de Josémaria Escriva

Josémaria Escriva de Balaguer est né à Barbastro (province de Huesca, Espagne) le 9 janvier 1902. Trois de ses sœurs moururent étant encore enfants. Le couple Escriva donna à ses enfants une profonde éducation chrétienne.

En 1915, l'entreprise commerciale de son père ferma ses portes, et il dut s'installer à Logroño, où il trouva un autre travail. Dans cette ville, Josémaria perçut pour la première fois que Dieu l'appelait : après avoir vu des traces de pieds nus dans la neige laissées par un religieux, il compris que Dieu attendait quelque chose de lui, sans savoir quoi exactement. Il pensa alors qu'il pourrait mieux le découvrir en devenant prêtre ; il commença à s'y préparer tout d'abord à Logroño et plus tard au séminaire de Saragosse.

Il fut ordonné prêtre et il commença à exercer son ministère dans une paroisse rurale dans les environs de Saragosse. A Madrid le 2 octobre 1928 il fonda l'Opus Dei. Dès lors, il commença à travailler à cette fondation, en même temps qu'il exerçait son ministère sacerdotal, spécialement dans les milieux déshérités, auprès des pauvres et des malades. En 1946, il fixa sa résidence à Rome pour universaliser l'Opus Dei. Il obtint le doctorat en Théologie à l'Université du Latran. Il fût nommé consulteur de deux congrégations vaticanes. Depuis sa mort, des milliers de lettres furent adressées à Rome pour demander au Pape l'ouverture de sa cause en béatification et en canonisation, parmi elles plus d'un tiers de l'épiscopat mondial. Plusieurs miracles ont été attribués à l'intercession du bienheureux, incluant quelques guérisons médicalement inexpliqués. Après un examen exhaustif de la vie et de l'œuvre de Mgr Escriva, le Pape le béatifia le 17 mai 1992 sur la place St-Pierre.

La Prélature de l’Opus Dei compte plus de 84,000 fidèles. Beaucoup d’autres personnes, catholiques et non catholiques, appuient le travail de la Prélature avec leurs prières et leurs contributions et ont le statut de Coopérateurs. Environ 98% des fidèles de l’Opus Dei sont des hommes et des femmes laïcs, pour la plupart mariés. L’autre 2% est constitué par les 1,800 prêtres incardinés dans la Prélature. Au Canada on compte environ 500 fidèles. Le Vicaire pour l’Opus Dei au Canada est Mgr Frederick Dolan, dont le bureau est situé à Montréal.

Bureau d'information de la Prélature de l'Opus Dei au Canada // 26 Février 2002